Le secrétaire de rédaction (SR) agissant souvent dans l’ombre, il est encore aujourd’hui difficile pour le grand public de définir avec précision son poste. Tour d’horizon sur une fonction méconnue, et pourtant essentielle dans la chaîne de production éditoriale.
Le poste de secrétaire de rédaction, métier aux multiples facettes
En presse écrite, le SR est un rédacteur ou encore un journaliste dont la mission est de rendre l’information lisible et attrayante. Il est responsable de la mise en page, la relecture et l’uniformisation du contenu rédigé par un journaliste. Le secrétaire de rédaction est ainsi assimilé à un éditeur, alors que le journaliste est comparé à un rédacteur.
Le métier du secrétariat de rédaction – apparu avec la presse – est ancien, mais il a beaucoup évolué, en particulier avec l’apparition des nouvelles technologies (ordinateur et Internet). Selon que le SR travaille au service rédaction d’un groupe de presse, chez un imprimeur ou encore dans une entreprise, ses missions diffèrent.
Le saviez-vous ? Dans l’histoire, on retrouve quelques secrétaires de rédaction fort célèbres !
Charles Baudelaire a assuré cette fonction au journal républicain La Tribune nationale, en 1848.
Albert Camus est engagé comme secrétaire de rédaction à Paris Soir, en 1940.
René Goscinny, dont c’est le premier métier au sein du journal Pilote en 1955.
Professionnel de la langue dans laquelle il travaille, le SR doit :
- vérifier l’information contenue dans un article et sa cohérence ;
- reformuler ou réécrire en partie le texte pour améliorer la syntaxe ;
- couper si nécessaire et mettre en forme le texte en rédigeant les titres secondaires (sous-titre, surtitre, intertitre) et parfois chapeau et légendes ;
- relire et corriger les contenus : orthographe, grammaire, typographie ;
- traquer les coquilles ;
- contrôler les légendes d’illustration ;
- s’assurer de la clarté de la mise en page globale ou de la maquette.
Parfois chargé de coordonner les différents auteurs externes, il peut être également responsable de la mise en place du chemin de fer, en amont de la production. De plus en plus souvent il doit utiliser les logiciels de PAO (publication assistée sur ordinateur) pour la mise en page finale.
Il peut aussi, selon les cas, enrichir le texte et vérifier ou créer les liens hypertexte, s’il s’agit d’édition web.
Le secrétaire de rédaction : salarié ou indépendant ?
Le secrétaire de rédaction ne se cantonne pas uniquement au service rédaction de groupes de presse et médias d’envergure. Dans les services de communication interne des entreprises, ou dans les agences de communication écrite ou de communication digitale rédigeant beaucoup de contenus, il n’est pas rare de trouver un ou plusieurs SR.
Cependant, il arrive de plus en plus souvent que ce rôle soit attribué à un prestataire externe, appelé SR freelance (ou encore SR indépendant). Particulièrement quand les entreprises n’ont pas de besoins suffisants en interne pour une embauche à temps plein, ou qu’elles n’en ont pas les moyens. À la fois relecteur et correcteur, le SR indépendant répond aujourd’hui à un besoin de flexibilité précieux des entreprises.
Des entreprises de relecture et correction ont par ailleurs parié sur le développement de niches particulières et se sont spécialisées dans certains domaines d’activité. Nécessitant une compréhension parfaite du secteur en question et une expérience importante, la relecture de documents complexes fait appel à des connaissances peu communes. Par exemple, les secteurs de la communication d’entreprise, des revues scientifiques, de l’édition financière, des publications médicales et autres spécialités, aux champs sémantiques complexes, en font partie.
Quelle différence entre le SR salarié et le SR freelance ?
Si le travail semble à première vue identique, il cache pourtant quelques différences non négligeables.
Dans un groupe de presse par exemple, on confie à un secrétaire de rédaction salarié le travail sur le premier jet des textes bruts, avant un premier montage maquette. Puis à un deuxième secrétaire de rédaction ou encore à un relecteur-correcteur – différent du premier – la relecture finale avant publication. Le SR intervient en interne tout au long du travail de réflexion, de rédaction et de mise en page d’un magazine.
Avec l’avènement des nouvelles technologies, les étapes de production éditoriale ont été raccourcies. On a aussi réduit le nombre de professionnels travaillant dans la presse et l’édition. Le SR freelance ou correcteur indépendant est sollicité le plus souvent en toute fin de production. Son travail est d’autant plus approfondi que son client va lui demander de réaliser toutes les missions qui lui incombent, à l’étape de relecture finale. Il doit, en plus, être doté d’une bonne résistance au stress car il travaille souvent sous pression pour rendre son travail dans les délais impartis et garantir la qualité de la publication confiée.
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